Et voilà comment les choses se passent avec M. Sam Drakulls…
J’ai toujours des idées très arrêtée sur les éléments clés que je veux voir apparaître sur les dessins de couverture. Chaque illustration doit être une énigme en elle-même, avec des détails qui ne se révèlent qu’après un examen attentif. Je fournis ma liste des courses à Sam qui commence par me traiter de malade mentale. Mais comme il est du genre à relever les défis (et qu’il reconnaît être un peu malade lui aussi), il accepte le projet. Passent quelques mois, pendant lesquels, en général, son PC crashe, ce qui fait qu’il perd mon briefe. J’en profite pour finir mon bouquin et je commence gentiment à le harceler. Alors il se met au travail à partir des bases que je lui ai données. Il aime bien teaser aussi, le bougre, alors j’ai droit à des bouts d’image de temps en temps. Je n’ai jamais eu à le reprendre sur la composition qui a toujours correspondu pile-poil à ce que j’avais imaginé. Ensuite, on discute des détails, de ces petits trucs spéciaux qui feront que l’illustration collera parfaitement à l’histoire. On tombe toujours d’accord au bout de quelques minutes d’échange, au point que je me demande parfois s’il n’a pas placé une sonde dans mon cerveau. Le lendemain (parce que lui aussi en phase créative ne doit dormir que cinq heures par nuit), j’ai une première version qui me fait exécuter une danse de la joie. Forcément, derrière, Sam va passer des heures en peaufinage parce qu’il est perfectionniste, mais à ce stade-là, je sais déjà que c’est gagné.
Il n’y a que pour le tome III que les choses se sont déroulées un peu différemment. A cette occasion, c’est moi qui ai modifié mon roman pour m’adapter à la couverture. Elle représente le détail d'un tableau qui joue un rôle central dans l’intrigue.
Ces illustrations font à présent partie intégrante du cycle de la Tentation.
Et je souhaite à Sam, Belge venu s’installer en France, que son talent lui fasse un jour payer énormément d’impôts.