Alors, en vrac, ce qui me passe par le cerveau :
- fierté : j’ai mené à son terme un projet débuté il y a 6 ans. Si quelqu’un m’avait dit à l’époque de cette fameuse balade dans une forêt tchèque que j’écrirais près de 2000 pages… ben je pense que je l’aurais cru, parce que quand j’ai foi en une idée, je ne lâche rien. 😉
- doute : comment mes lecteurs vont-ils accueillir la fin que je leur propose ?
- angoisse : ils vont détester. Non, pire : être déçus.
- joie : 6 ventes une heure après le lancement (à minuit, pourtant)
- stress : est-ce que j’ai mis les numéros de page ?
- chouchen : je prendrais bien un p’tit coup, en fait. Histoire de me détendre.
- déception : y a plus de chouchen dans la réserve.
- existentialisme : mais que signifie la littérature dans un monde qui a faim ?
- détachement : ce n’est pas comme si je faisais ça pour gagner ma vie…
- youpi : une septième vente !
- inquiétude : ça fait vingt minutes que le compteur n’a pas bougé (bon, il est 1h30 du matin, d’accord…)
- espoir : et si un type comme Alexandre Astier tombait sur LTPR et décidait de l’adapter en film ?
- espoir (bis) : et si Woody Allen… Non.
Ascenseur émotionnel… Je veux descendre !
Mais je me dis que connaître tout ça, c’est déjà une chance exceptionnelle. Quel que soit le verdict de la foule.
J'ai quand même réussi à dormir cette nuit.