Le forum des jeunes écrivains : mais quoi qu’est-ce-donc ?

Déjà, c’est un endroit où l’on n’écrit pas comme ça. Les fautes d’orthographes et autres barbarismes en sont rigoureusement bannis. Des modos s’y baladent avec à leur ceinture des chats à neuf queues hérissées de pointes enduites de curare. Que protègent-ils avec une telle farouchitude ? Tout simplement, des discussions autour de l’écriture, de l’édition, des écrivains, de ceux qui voudraient, de ceux qui voudraient pouvoir, de ceux qui ont réussi, de ceux qui pensent qu’ils ont échoué (même si en réalité, on n’échoue jamais vraiment). Bref, ça papote à tout va autour des sujets qui font le tag cloud de mon site. Mais pas seulement : ce forum offre la possibilité à tout jeune auteur (la jeunesse n’ayant rien à voir avec l’âge mais tout avec l’obstination et l’envie) de soumettre des extraits de son œuvre pour se faire commenter. Corriger. Taper sur les doigts. Et plus si affinité, avant envoi à des gens qui font le même boulot que Service Littéraire. On y trouve tous les genres, même si la fantasy et le roman réaliste dominent. Et tous les formats : de la nouvelle à la saga en 7 volumes dont 6 sont déjà écrits. De la poésie et du théâtre, aussi. Et des bêta-lecteurs, prêts à s’investir pour passer au crible la production des autres. Le but avoué de tous ces JEnautes est de trouver un éditeur, un vrai, qui paye ses auteurs et s’occupe de leur promo. Certains ont réussi et viennent raconteur leur épopée le soir au coin du feu à une assistance ébaubie. D’autres postent chapitre par chapitre leur roman en cours d’écriture et retravaillent chaque jet en fonction des commentaires reçus. C’est à mille lieux de ma façon de fonctionner – je suis un loup solitaire quand j’écris, prêt à filer des coups de batte de base-ball à qui vient lire par-dessus mon épaule, comme le dit la chanson ; mais c’est assez amusant de voir le processus de correction transformer complètement un texte.

Il y a aussi des curiosités, comme les Nuits de Pleine Lune où les auteurs se réunissent virtuellement pour écrire, et les Constances, où ils s’engagent à produire un certain nombre de mots en un temps donné. Et puis il y a les concours. De nouvelles, de poèmes et d’extraits. Je me suis essayée à ce dernier : l’occasion de voir qu’un même texte peut recueillir des appréciations totalement différentes en fonction du commentateur. Je crois que ça illustre bien le concept de public cible. 😀

Pour finir, je parlerais des découvertes. Parce qu’il y a aussi un plaisir de lecteur à se balader dans cette jungle de textes. Peut-être, un jour, entendrez-vous parler de Nathanael de Luz qui discute avec le vent, d’un poisson-perroquet qui vous embarquera à Bali, ou d’un ange nommé Bélial auquel on aimerait « accrocher des petits grelots à chacune de ses mèches pour que lorsqu’il bouge, un son cristallin résonne dans la pièce ». Certains de ces auteurs ont d’ailleurs accepté de me « prêter » l’un de leurs textes pour vous amener « ailleurs ». Ça commence ce soir, avec Samarcande. Je vous donne rendez-vous un peu plus loin.

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