Bon, je vous passe le couplet sur « rhaa, pas le temps, trop de travail, vie de famille, need des journées de 36 heures », même si ce n’est pas complètement faux (voire extrêmement vrai). Je vais plutôt m’attacher à vous expliquer les autres très bonnes raisons de ce retard.
- la communication : vous l’aurez remarqué, depuis quelques temps, je publie assez régulièrement des petits messages sur ce blog. J’envoie des tweets. Je tagge mon mur Facebook. Je participe également à un ou deux forums. Il s’agit d’un passage obligé pour qui n’a que ses petits bras même pas musclés pour creuser son trou dans les sables mouvants de la notoriété. Ça ne m’embête pas, remarquez. J’aime bien discuter avec vous. Mais il faut reconnaître que tout cela prend du temps.
- la spécificité du tome 7 : je dois renouer tous les fils éparpillés dans les tomes précédents pour finir de tisser le septième. Et vous savez qu’ils sont nombreux. Même si la trame globale a été établie il y a longtemps déjà, et que je ne m’en suis guère éloignée, je dois apporter à tous les détails l’attention qu’ils méritent, pour ne pas me tromper. La structure particulière de LTPR, en forme de puzzle, est exigeante. Cela implique d’avoir continuellement présent en tête l’intégralité des six premiers tomes. Cela implique de les relire souvent. Cela implique du temps.
- l’envie de vous livrer un truc parfait du premier coup : je n’aime pas qu’on me signale des bugs de grammaire ou d’orthographe dans un livre que j’ai vendu. Enfin, je suis reconnaissante à ceux qui me les signalent, mais je n’aime pas leur avoir mis entre les mains quelque chose qui n’est pas final. Je corrige et je republie, mais je ne trouve pas ça satisfaisant. Il s’agit d’ailleurs du plus grand défi de l’autoédition (après la notoriété) : réussir à terminer. Pour ce tome-ci, je veux me donner les moyens de le faire. Vous le méritez, je crois. Et cela vaut bien, je pense, un délai supplémentaire de quelques mois.
Et puis il y a un dernier point. Je vois la fin des aventures de Peter et Eléanore arriver. Et je me suis attachée à ces personnages. Je n’ai pas envie de les quitter. Cela fait plus de six ans qu’ils m’accompagnent quotidiennement sous leur forme actuelle. Ne sortez pas la camisole, je suis persuadée que n’importe quel auteur peut en dire autant. Alors retarder un peu le moment de la séparation, c’est sans doute aussi quelque chose que mon inconscient me demande.
Je n’ai pas envie de le lui refuser.