Que penses-tu de l’invocation faite par Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis, d’un « droit de réserve » qui devrait s’appliquer aux lauréats du Goncourt, en particulier à Marie NDiaye, récompensée pour « Trois femmes puissantes », et qui a...

...lors d’une interview, déclaré avoir quitté la France au motif qu’elle trouvait celle de Sarkozy « monstrueuse » ?

 

 

Je trouve que c’est une excellente idée ! D’ailleurs, on devrait attribuer un prix à chaque Français, comme ça, nous serions tous soumis à un droit de réserve qui nous empêcherait de critiquer le Gouvernement. (Je veux bien celui de l’ironie).  Bon, j’ignorais jusqu’alors que le Gouvernement était en charge de décerner le Prix Goncourt...

Ouais.

Ch’sais plus qui a dit que faire jouer son droit à la vigilance, c’est ce qui permettrait peut-être de n’avoir jamais à utiliser celui à la résistance.

Je vais méditer bien fort là-dessus.

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As-tu un chat?

Non, j'ai un canapé en cuir.

Et beaucoup d'affection pour la famille de lapins qui squatte mon jardin.

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Pour toi, qu'est-ce que c'est être Français?

Paraît qu'il y a un débat sur le sujet... Maintenant que je me suis posé la question, autant essayer d'y répondre . 

Il y a à mon sens deux façons d'être Français: la première consiste à naître sur le sol de la France, ou de parents français qui font ce choix pour nous. Cela donne le droit de ne pas se poser la question du pourquoi, mais le devoir malgré tout de vivre suivant les lois de la nation. C'est être Français par défaut, parce qu'il faut bien avoir une nationalité pour exister. Peut-être, plus tard, l'éducation et l'expérience feront que l'attachement à la patrie prendra une importance plus grande. Ou alors le besoin de se revendiquer Français ne sera jamais un aspect prépondérant de notre vie. Parce qu'une autre culture nous attirera davantage. Ou bien par indifférence.  Ou encore parce qu’un élan humaniste nous poussera à nous considérer avant tout comme citoyen du monde.

L’autre façon d’être Français est de le devenir. Par attrait de sa culture, de ce que l’on perçoit de ses valeurs, de ce qu’elle a à offrir en termes de qualité de vie, d’avenir. C’est être Français par choix, parce qu’on a lu Hugo ou Zola, parce que sa langue nous chante, parce que Liberté, Egalité, Fraternité est une devise qui trouve en nous un écho, parce qu’il y a des boulangeries à chaque coin de rue, parce qu’il y fait bon vivre. Ou bien parce que le pays n’est pas en guerre, parce qu’il y a la sécurité sociale pour tous, parce que personne n’y meurt encore dans l’indifférence générale, parce que l’éducation nationale donne à chacun l’espoir que le travail peut conduire à une vie meilleure. Et peut-être, au fond, parce qu’on a le droit de se sentir Français sans avoir à se poser la question de pourquoi.

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Qu’est-ce que ça fait de découvrir que Google associe son nom à du porno avec des filles nues de l’Est ?

Ça fait dire que visiblement, M. Google n’a pas lu la Tentation. Ou que s’il l’a fait, il a été singulièrement fasciné par la très brève apparition de Natacha Popaï, la fille au pair russe des voisins de Peter. Quoique qualifier de pornographique sa relation avec le grand-père sexagénaire… Alors ça fait se demander si on a vraiment atteint un niveau de notoriété justifiant le détournement de son nom pour vendre du fantasme blond à la poitrine hypertrophiée. Et puis on se dit que le niveau de notoriété nécessaire pour vendre ce genre de truc sur Internet ne doit pas être bien haut.  

Au final, ça donne surtout des idées pour le dernier tome… :-)

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Tu as fait une étude de marché, avant d’écrire ton premier livre ?

Oui, bien sûr. 74 000 élèves inscrits en classe préparatoire aux grandes écoles en 2005-2006. 1 million d’anciens élèves en France en 2007. 60% des élèves sont issus des catégories dites supérieures qui sont également celles qui achètent le plus de livres. 20% des élèves de classe prépa sont parisiens. 23 282 élèves en section scientifique, 75% de garçons, 33% pensent que leurs profs ne sont pas des êtres humains comme les autres. Sérieux, quel auteur irait se lancer dans une saga de plusieurs tomes sans s’être assuré qu’il y avait un marché pour sa production ? Hein ?

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Combien d’épisodes la série va-t-elle compter ? Tout est-il décidé à l’avance ou bien l’histoire se crée-t-elle au fur et à mesure de ton inspiration

La série comptera 7 tomes au total. A lire dans l’ordre si on veut comprendre quelque chose à l’histoire ! L’écriture du premier tome s’est faite dans une improvisation totale. Je n’avais aucune idée en écrivant un chapitre de ce qui allait se passer dans le suivant. Même le coupable, jusqu’à la fin, je ne savais pas qui ce serait… Mais pour tous les tomes suivants, le scénario a été défini à l’avance. En 2007, plus exactement, alors que je passais mes vacances en République Tchèque et que des longues balades et l’absence de télé laissaient à mon cerveau tout le temps disponible qu’il fallait. La trame des 7 tomes de la Tentation est consignée dans un petit cahier à spirales bleu que je garde dans ma table de chevet… s’y trouve également le tout dernier paragraphe de la saga, hé hé…

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Qu’est-ce que ça fait de passer à la radio ?

Ça fait bizarre. C’est moins stressant que de passer un oral de math ou que de se présenter devant un client qui a décidé que votre produit était le plus nul du marché et qu’il allait remplacer toutes vos machines par celles de votre concurrent principal. Mais au moment où la petite loupiotte rouge s’allume, on se dit soudain : bon alors là il y a la copine qui écoute dans sa voiture, le collègue qui doit faire pareil en allant au boulot, mon homme qui se brosse les dents avec le radioréveil à fond, la famille derrière son PC le magnéto à la main qui essaye de faire taire le chien, un nombre indéterminé de  geeks et de taupins anonymes qui ont lu mes messages postés sur les forums et qui se demandent toujours si Kylie Ravera ne serait pas un mec et si une voix de basse, profonde et gutturale, ne va pas bientôt venir confirmer leurs soupçons... Du coup on embraye sur : merde, j’espère que je ne vais pas raconter trop de conneries, qu’est-ce qui m’a pris de venir faire le zouave à la radio, qu’est-ce qu’il me veut, le type en face, là, avec ses écouteurs et son micro, pourquoi il me dit bonjour ? Et puis, parce qu’on est poli et qu’on a été bien éduqué, on a le réflexe de répondre « bonjour », on réalise que tiens, ça commence comme une conversation normale, en plus on connaît la réponse aux questions que pose le type, bon, ça devrait aller, pas besoin de tomber dans les pommes.

Le plus difficile, en fait, ça a été de trouver les locaux.

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La critique te fait-elle peur ?

Au début, oui. Après le tome I, alors que j’attendais les premiers retours, j’avais peur qu’ils me démoralisent au point de ne plus avoir envie d’écrire. Heureusement, j’ai enchaîné sur le deuxième avant de savoir ce que le monde pensait du premier (quand je dis le monde, je parle des gens en général, hein, le jour où je saurais ce que le canard du même nom en pense… houlà, j’aurais fait du chemin). Maintenant, j’ai une petite base de lecteurs dont j’espère qu’ils me suivront jusqu’au bout. Ca me suffit pour réussir à affronter toute critique – constructive ou pas. Et puis au moment où j’écris ces lignes, personne n’a encore descendu la Tentation en flèche, alors…

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Qu’est-ce que ça fait de commencer un livre ?

C’est le pied. J’adore ce moment où j’enregistre le premier .doc avec le titre du nouveau livre. Avant, il y a toute la peaufinisation (oui, maintenant, ça existe) de l’intrigue, les morceaux de puzzle qui s’emboîtent avec un clic satisfaisant. Un bon moyen d’occuper le temps passé sous la douche.

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Qu’est-ce que ça fait de terminer un livre ?

C’est le pied. J’adore ce moment où le point final du premier jet vient clore une aventure commencée des mois voire des années plus tôt. Ensuite, il y a la relecture. Le doute affreux qui va avec : c’est nul, c’est génial, c’est moins bien que le précédent, c’est mieux que tout ce que j’ai fait jusqu’à présent… L’aiguille oscille sans arrêt. Et puis, petit à petit, je me détache, le livre ne m’appartient plus tout à fait. Il passe entre d’autres mains et commence à vivre sa vie. Et moi je commence à penser au suivant…

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