Pourquoi un tome 7,5 ?

Excellente question. Bah oui, après un tome 7, en général, on n’a pas trop besoin de se prendre le chou pour numéroter l’opus suivant : 7+1=8, me dirait Junior, quatre ans. Et au cas où il s’agirait de quelque chose de différent, il suffirait de remettre les compteurs à zéro.

Oui mais voilà : « Mémoire(s) d’un tueur lambda », c’est à la fois une suite et quelque chose de différent dans le référentiel de la « Tentation de la pseudo-réciproque ». Une excursion du côté obscur de son univers, qui peut soit apporter un nouvel éclairage sur les 7 premiers tomes – façon lumière très noire, soit donner lieu à un voyage unique en terre inconnue.

Mémoire(s) peut en effet se lire comme un one-shot, une histoire à part. Une histoire comportant quelques zones d’ombre (tout en spoilant grave sa maman les péripéties narrées dans les tomes 1 à 7 de la Tentation – vous voilà prévenus).

Pour cette fois, je ne m’aventurerai pas à poser un diagnostic concernant le public-cible de ce livre ; au mépris de toutes les règles basiques du marketing, je préfère vous avertir, surtout vous qui avez aimé la Tentation : vous pourriez bien détester ces Mémoire(s).

Rassurez-vous cependant : le tome 8 renouera avec le ton de la série originale pour venir conclure la saga. La lecture du tome 7,5 n’est en rien indispensable à sa compréhension.

Mais je fais le pari de votre curiosité, de votre capacité à être désarçonné pour mieux remonter en selle après.

La balle du tueur est désormais dans votre camp.

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Tous les détails techniques pour tenter l’expérience (= comment acheter le tome 7,5 en pdf/ePub/mobi/papier brillant lulu/papier mat Amazon) sont disponibles ici : http://kylieravera.fr/tome-75/

La règle « une version numérique au format de votre choix offerte pour l’achat d’une version papier » est toujours valable – il suffit de m’envoyer un petit message via mon formulaire de contact.

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Bientôt la fin de l’année 2013 ; un bilan ?

J’avais le choix entre ça et un bêtisier. Et puis je me suis dit qu’en ce moment, la bêtise est un peu partout, alors autant ne pas en rajouter. Le bilan, ça a aussi un petit côté adulte et sérieux. Un petit côté comptable. Ça ne me ressemble pas du tout, mais comme j’aime bien surprendre, tout le monde sera content.

L’année 2013 a été riche. Point trop fiscalement puisque j’ai judicieusement réinvesti mes bénéfices d’auteur en impression de flyers et d’affiches à la gloire de la Tentation, en billets de train pour aller à la rencontre de mon public, et en réglant environ 8,3% de ma dette vis-à-vis de mon illustrateur. Mais riche en évènements, en rencontres, en échanges, en toutes ces petites et grandes choses qui comptent réellement, ça, oui.

 Des lecteurs

A voir ces chiffres, , je me dis, « Mazette ! Mais vous êtes de plus en plus nombreux ! ». Et l’envie me prend de faire un petit calcul idiot. 783 livres (je ne compte pas les tomes I gracieusement envoyés par mail, ni la circulation des copies privées) représentent au minimum 6264 heures de lecture, soit 261 jours que vous avez passés en compagnie de mes personnages. Ils vous ont pris un peu de cette chose si précieuse, qui ne se regagne jamais : votre temps. Ça me fait comme un vertige au creux de l’estomac.

Des super-lecteurs

J’ai un peu ironisé sur leurs super-pouvoirs, mais il se trouve qu’ils existent et que les chiffres évoqués ci-dessus leur doivent beaucoup. Mon wall of fame commence à ressembler à une quatrième de couv de best-seller américain, yahou !

Des séances de dédicace

Après l’IRL Geekzone de l’année dernière, j’ai de nouveau testé la rencontre avec des lecteurs en chair et en os. L’occasion de ma première dédicace numérique, un joyeux gribouillis informe sur une tablette pour lequel je m’excuse encore auprès de son aimable (et très indulgente) propriétaire.

Une présence en librairie

Pour les parisiens qui kiffent les arbres morts et le jus de poulpe, la librairie l’Harmattan, 16 rue des Ecoles dans le Vème, leur permet désormais d’économiser les frais de port sur les exemplaires papier de la Tentation. (Petite note saisonnière : jusqu’au 6 janvier, les frais de port sont également offerts sur Lulu.com avec le code CYBERSLED)

Une enquête : le lecteur que vous êtes

L’organisation de ce sondage a été mon petit coup de folie du mois de juin. Au final, plus de 300 téléchargements de la synthèse en 72 pages (et trois nuits à faire des cauchemars où je me faisais agresser par un graphe Excel).

Le tumblr « Les joies de l’autoédition »

Voilà ce qui est officiellement devenu la section la plus populaire de mon site. Vous aimez bien, hein, les images qui bougent ? :)

Le forum e-lire

The place to be pour les curieux de la lecture au format numérique. On y parle tablettes, liseuses, autopublication, édition numérique, éthique et DRM. Et c’est LE forum où il se trouve des membres assez jetés pour arborer un badge « Fan de Kylie Ravera »…

Des concours de nouvelles

Il y a eu celui organisé par AuFéminin pour gagner un sac Longchamp, celui de l’ENSTA-ParisTech pour gagner une croisière, et celui du forum Jeunes Ecrivains pour gagner… euh, rien.

J’en suis ressortie plus riche de trois nouvelles qui squattent désormais dans mon grenier.

Un tome 7,5

Mon OVNI à moi dans la saga de la Tentation, une petite dose d’imprévu sur une route tracée depuis sept ans, un exercice de style qui devient le jeu le plus sérieux auquel je n’ai jamais joué. La raison pour laquelle je suis moins « présente » depuis quelques mois. Et j’ai une p* de hâte que vous découvriez pourquoi !

Pas d’éditeur

Eh non, toujours pas. Mais il y a quelqu’un que ça dérange encore ?

Sur ce, je vous souhaite à tous un joyeux mois de décembre.

Et surtout: optimistez-vous ! 😀

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Combien de livres as-tu vendus jusqu'ici ? (Décembre 2013)

Nous sommes le jeudi 5 décembre 2013, il est 08 : 25, cela fait pas loin de 7 ans que je vends ma prose sur le web en autoédition, et en termes de chiffres, ça donne ça :

2013_dec_livres_vendus

On peut le voir sous forme de graphique, aussi :

2013_dec_graphe_livresAvec la répartition suivante entre les différents formats :

2013_dec_répartition_formatsEt en termes d'évolution, ça donne ça :

2013_dec_évol_ventes2013_dec_évolution_par_livre

Evolution_formats_absolu_LTPR Evolution_formats_relatif_LTPR

Et parce qu'il y a toujours une chanson qui colle à la situation :

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Et si tu devais associer une chanson à chaque tome de la Tentation ?

Aaaargh.

Une seule ??

Alors que chacun de mes chapitres est déjà porteur, de par son titre, d’une musique particulière ?

Bon, je me soumets à l’exercice pour la Radio des Auteurs – remarquable initiative d’iboux qui, elle-même auteur, sait bien ce que le son peut apporter à l’écriture.
écoutez la radio des blogueurs

La tentation de la pseudo-réciproque – T1 :

J’écris faux, je chante de la main gauche, Benoît Dorémus

Pourquoi ? Parce que quand j'écris, je suis exactement dans le même état.

A l’X, le bicorne est incontournable – T2 :

Devil dressed in white, Bel O Kan

Pourquoi ? Parce qu’il faut découvrir ce qu’est le métal symphonique…

Carrément à l’OUEST – T3 :

24ème caprice, Paganini

Pourquoi ? Parce que cette musique a été composée pour que j’en parle un jour dans un roman :-)

L’abominable canard des neiges – T4 :

Gained the world, Morcheeba

Pourquoi ? Parce qu’il est question d’argent et de perdre son âme…

Comme un chien dans un jeu de bowling – T5 :

Strawberry fields, The Beatles

Pourquoi ? Parce que c’est mon Angleterre à moi, donc celle de la famille Bowling…

Opération Platypus – T6 :

La déclaration, Debout sur le zinc

Pourquoi ? Parce qu’il y a comme deux voix qui se succèdent dans cette chanson, qui se répondent, et qui correspondent parfaitement…

Là où les tortues luttent – T7 :

Tamacun, Rodrigo y Gabriela

Pourquoi ? Parce qu’il y a de la vie, que ça bouge, que ça court, que ça pulse à cent à l’heure…

Le battement d’ailes de la chauve-souris – T8 :

Sous le pont mirabeau, Marc Lavoine

Pourquoi ? Parce que… Vous le saurez bientôt :-)

 

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Qu'est-ce qu'on trouve dans un donjon ?

Un dragon, évidemment.

mon-donjon-mon-dragon

Ah, Donjons et Dragons, la belle aventure ! Réminiscence de cette époque bénie par Gary Gygax où, d’un lancer de dé à x faces, vous fracassiez la tête d’un troll putride, forciez la serrure d’un coffre aux trésors, preniez une boule de feu dans la tronche parce qu’il était piégé (fumble !), avant de vous retrouver, au détour d’une forêt fatalement sombre, labyrinthique et mystérieuse, à taper le carton avec une wiverne (7D12+14 PV)*. Epoque, aussi, où vous découvriez que suivre la progression de deux pixels sur un écran peut s’avérer fascinant. Où Dorothée vous faisait enfourner gaiement du Ken le Survivant pour votre quatre heures, où Jeanne et Serge démontraient que l’amour au premier regard, c’est pas du flan.

Bram, comme approximativement 56,3% des trentenaires actuels, est un pur produit de cette époque. Il a connu l’Amstrad CPC 6128, celui avec le crocodile. Conséquence (peut-être) : il est devenu ingénieur informaticien. Il n’a pas connu le grand amour, celui qui vous laisse avec femme, enfants, et crédits sur vingt ans. Conséquence (à moins que ce ne soit la cause) : c’est un geek. Cheveux gras, boutons d’alcool, haleine de cadavre. Jusqu’à ce que surgisse LA femme. Et qu'elle lui propose un projet complètement fou.

Cliché ? Oui, cliché. Mais bon, si Bram avait été avocat d’affaires, gaulé comme un dieu, habillé par Versace pour faire son jogging à Central Park, Lilian Peschet se serait appelé Guillaume Musso. Et autant vous dire que je ne serais pas là à chroniquer son roman.

Le plaisir que procure la lecture de Mon Donjon, Mon Dragon tient pour beaucoup à ce goût de marbré Papy Brossard qu’il laisse dans la bouche, madeleine de Proust pour ex-fan des eighties, fourrée de références intelligemment exploitées. C’est drôle, bien que pas toujours fin, et très actuel dans son évocation nostalgique d’un temps qui n’a peut-être jamais vraiment existé.

Là où j’ai été moins convaincue, ça a été sur le fond de l’intrigue – que je ne peux évidemment dévoiler, mais qui m’a ennuyée par son invraisemblance – alors que le décor est tout ce qu’il y a de plus réaliste et de bien planté. Quand on quitte le domaine de l’ambiance pour entrer dans celui de l’histoire, qu’on met de côté la multitude de petites trouvailles stylistiques à faire ricaner les adulescents, la magie se dissipe quelque peu, le rythme se fait plus saccadé dans la deuxième moitié du roman, jusqu’à une fin au goût d’inachevé, un rien précipitée.

Malgré ce bémol, je conseille la lecture de ce court roman, ne serait-ce que pour ces quelques scènes hilarantes à la Scott Pilgrim où l’imaginaire fait un ouchigari au réel, et, à l’opposé, pour ces éclats de désespérante lucidité où l’enfant en nous reconnaît sa défaite.

Deux extrêmes pour atteindre une sorte d’équilibre : c’est sans doute notre époque qui veut ça.

*D’ailleurs, si vous avez un Manuel des Monstres V3.5 en bon état dont vous ne savez plus quoi faire, je suis intéressée, contactez-moi.

Mon donjon, mon dragon, Lilian Peschet, Editions Walrus

Le site de l'éditeur : http://store.walrus-books.com/mon-donjon-mon-dragon/

Autres critiques:

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Alors comme ça, tu as besoin d’un nouveau sac à main ?

Ah. Vous faites sans doute référence à ma participation au concours de nouvelles auFéminin-Muze-Longchamp, qui propose, parmi les prix à remporter, un sac à main de la marque Longchamp.

sac_longchampJe ne sais pas s’il s’agit de celui qui est porté à bout de bras par la demoiselle de la photo (et qui semble contenir un truc super lourd, genre dix kilos de mascara ou une cinquantaine de tubes de rouge à lèvres, à moins que, un moteur V8 HDi…) mais faut reconnaître qu’il est pas mal joli. Bon, le rouge se marie mal avec mon teint, mais j’imagine que si je gagne, j’aurai le droit de choisir la couleur… Non ?

Histoire que vous compreniez bien ce qui a pu me pousser à composer une nouvelle autour de thèmes aussi évocateurs que :

1. Mon sac, je glisse toute ma vie dedans. Mais… où est-il passé ?

2. Mon passeport est périmé, vous êtes sûr ?

3. Je suis des yeux l’avion dans le ciel. C’est maintenant que tout commence.

je vais étaler un peu de ma vie intime devant vos yeux et vous présenter ce qui, chez moi, tient lieu de sac à main pour le moment. (Afin de les rendre un peu plus sexy, je leur ai même donné un petit nom.)

 1) Wesh gros

photo (11)

Parce qu’au niveau de la contenance, il assure grave. (Le truc orange, à côté, c'est une règle et elle fait 30 cm). Quand vous partez au boulot tous les matins avec ça sur le dos, vous vous sentez prêt à gravir des montagnes. Ce sentiment se dissipe en général de lui-même une fois que vous avez monté à pied les deux étages qui mènent à votre bureau.

2) Bayeux

sac_beigeParce qu’il a vraisemblablement été réalisé à partir de morceaux de la tapisserie du même nom. Autrement dit, c’est une relique historique de grande valeur. Je ne vois pas d’autre explication.

 3) Expresso

sac_noirParce qu’il est petit et noir. Très pratique pour se faire piquer son portefeuille. Testé et approuvé par des pickpockets à Prague et à Londres, certificats de police disponibles sur demande.

 4) Sac Auchan

sac_auchanParce qu’il y a une vanne pourrie à ce sujet un peu plus loin dans ce billet et que je voulais vous préparer psychologiquement.

 5) Sac à mains

sac_roseParce qu’il semble effectivement avoir contenu… des mains.

Vous l’aurez deviné, à la vue de ces images, je n’y connais pas grand-chose en sac à main. Et je vous avouerais qu’avant de me rendre sur le site auFéminin pour y prendre connaissance des modalités du concours, Longchamp m’évoquait moins un conteneur d’objets de première, deuxième et troisième nécessité doublé en peau de vachette que le centre commercial où je vais acheter mes nems au tofu une fois par semaine (le mercredi).

Ce serait donc me rendre grand service que de voter pour ma nouvelle (vous n’êtes pas obligé de la lire), afin que, m’élevant tel un moine bouddhiste entré en lévitation dans le classement du concours auFéminin, je touche du doigt mon rêve : arpenter les rues de New York avec des talons hauts tout en trimballant des moteurs V8 HDi à bout de bras.

* * * * *

En fait, je ne me fais pas tellement d’illusion sur ma capacité à remporter un sac Longchamp (un sac Auchan, ce serait pareil) en m’appuyant sur mon réseau. Car ce genre de concours basé sur des Like Facebook mesure bien plus la puissance d’un réseau que les qualités littéraires d’un texte. Or, dans mon réseau, il y a des gens qui ne lisent pas, des gens qui ne parlent pas français, des gens qui ne sont pas inscrits sur Facebook et qui donc ne peuvent pas voter. (Des mecs qui refusent de se rendre sur un site qui s’appelle auFéminin, aussi, bien sûr, mais je pense qu’en réalité, il s’agit d’une posture et qu’ils sont juste un peu taquins).

Le concours prévoit également une sélection de textes par des professionnels, mais les professionnels et moi, on ne s’est jamais vraiment entendus lorsqu’il s’agissait d’évaluer mon travail :)

Reste la satisfaction d’avoir écrit, comme toujours.

Quoi qu'il en soit, si vous n’avez pas d’objection physiologique à vous rendre sur le site auFéminin, si vous avez un compte Facebook, si vous maitrisez suffisamment le français pour lire ma nouvelle, et uniquement si elle vous plaît : vous avez le droit de cliquer (jusqu'au 8 septembre).

Au moins, je saurai ce que mesure ce petit chiffre à côté du "Like" Facebook.

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C'est pas encore fini, cette histoire de Top100 ?

En réponse à l'article "En réponse à la polémique MyKindex" par Thibault Delavaud (oui, je sais, ça fait beaucoup de réponses...)

On pourra dire que cette histoire d’Amazon et de MyKindex aura fait couler pas mal d’encre numérique dans le petit monde de l’autoédition – vous me permettrez d’y ajouter le contenu de mon propre encrier.

Je suis moi-même auteur autoéditée depuis 7 ans et 7 romans – d’aucuns qualifieraient ça de persistance dans l’erreur mais j’y ai trouvé suffisamment de satisfactions pour ne plus accorder trop d’importance aux médisants. Malgré cela, si je m’en réfère aux chiffres, ceux de mes ventes me placent dans le camp des perdants. De ceux qui n’ont pas réussi à percer dans le Top100, à dépasser la barre des 1000 ventes, à forcer la porte d’un éditeur, à accrocher une Rolex à leur poignet avant leur vingt ans d’écriture. C’est avec ce pedigree, et du fond de mon tonneau amarré à la dix-sept et quelque millième place du classement d’Amazon, que je vais tenter d’expliquer pourquoi je suis en désaccord avec vous concernant un certain nombre de points que vous évoquez dans cet article :

  •  Vous récusez le terme de manipulation concernant l’impact de MyKindex sur le top100 d’Amazon. Techniquement, vous avez raison : vous avez bien obtenu le nombre de ventes qui vous permettent d’entrer dans ce classement. Mais vous savez très bien qu’il s’agit majoritairement de fausses ventes, de ventes achetées et payées, qui ne reflètent en rien l’intérêt que des lecteurs ont pu porter à vos écrits. Mettez-vous à présent à la place de l’auteur du livre classé à la 120ème place au plus fort de ses ventes réelles. (Il s’appelle peut-être Houellebecq ou Nothomb, ou alors Tartempion, je n’en sais rien.) Sans les vingt et quelques « propulsés » de MyKindex, son livre serait naturellement dans le top100 et bénéficierait de la visibilité associée. S’il s’agit d’un M. Tartempion, peut-être que le mot « manipulation » va lui trotter dans la tête pendant un petit moment…
  •  « Votre livre est dans le TOP100 ? Cela signifie qu’il est très apprécié » Justement… pas vraiment.
  •   « Mais, à moins d’acheter compulsivement ou les yeux fermés un livre, il est très facile de distinguer les « vrais » best-sellers des autres livres, propulsés ou non, figurant dans le TOP100. » Alors pour le coup, j’ai fait le test dit du « collègue lambda », lecteur-acheteur amazonien. A vrai dire, ils étaient même une dizaine. Je leur ai demandé s’ils associaient le top100 à la notion de best-seller et leur réponse a été rigolarde et unanime : évidemment. Bon, maintenant, ils sont au courant. Et quand je leur ai expliqué le truc, ils ont aussi été unanimes pour déclarer qu’ils « ne se laisseraient plus avoir ». On peut choisir de se voiler la face, de l’extérieur, ce système de propulsion reste vu comme une tentative de tromperie.
  •  « Outre les notes reçus, on remarque également que comparativement au nombre de lecteurs MyKindex qui ont acheté mes livres, assez peu d’entre eux ont finalement laissé un commentaire (environ 7 commentaires pour Dévotion Électrique pour environ 10 pour Eden pour 60 ventes garanties soit respectivement 12% et 17% des lecteurs). » Pour qui connaît un peu les taux de commentaires standards pour des livres publiés dans le circuit traditionnel : c’est énorme. Après, je ne prétends pas qu’il s’agit de faux commentaires. La même suspicion règne sur ceux que j’ai moi-même obtenus, d’autant qu’ils proviennent souvent de lecteurs qui n’ont pas commenté grand-chose d’autre. Je n’y peux rien, l’autoédition est capable de créer un engagement fort de la part des lecteurs qui choisissent de se bouger pour vous – et rien que pour vous. En revanche, si ces commentaires m’ont fait très plaisir, je ne pense pas qu’ils aient suffi à déclencher des ventes à eux tout seuls, on se rejoint là-dessus.
  •  « Pour rappel, si un lecteur s’estime lésé ou trompé sur le livre, il peut demander à Amazon le remboursement du livre jusqu’à 7 jours après l’achat. Dans ces conditions, quelle peut être l’arnaque ou l’escroquerie ? » La notion de Pile à Lire existe aussi pour les formats numériques. Quel est le pourcentage de lecteurs qui lisent un livre acheté dans les 7 jours ? Je crois que ça ne m’est jamais arrivé. Et si j’achète et lis un livre qui au final ne me plaît pas (je ne parle pas de fautes grossières et manifestes, mais de ce qui pourrait se produire avec un livre « potable » dont j’aurais attendu plus du fait d’une présence dans le top100), il ne me viendrait pas à l’esprit de me le faire rembourser… même si Amazon le permet.
  • Le fait que d’autres se livrent à des pratiques douteuses (achats de livres par les maisons d’édition, prix littéraires truqués, faux commentaires…) est à mon avis la pire des justifications pour vouloir faire la même chose tout en s’en défendant…
  •  Quant à Agnès Martin-Lugand, qui a utilisé le même système que MyKindex avec ses proches, on ne peut pas dire qu’elle ne s’en est pas pris plein la figure… Dans la vidéo que vous postez, déjà… Mince, on me payerait que je ne voudrais pas être à sa place, la tête sur le billot devant un aréopage de ricaneurs ! Dans une moindre mesure, on n’en dit pas non plus beaucoup de bien ici  (mais comme j’ai initié la discussion, peut-être est-elle suspecte ?). Bref, il reste toujours une odeur de soufre autour de l’auteur qui réussit en utilisant des « trucs » de ce goût-là.
  •  Qui sont les gagnants, qui sont les perdants ? Pas facile à déterminer, car cela peut vite changer. MyKindex a bénéficié d’une importante publicité dans le milieu des autoédités et y a sûrement gagné des clients. Mais en a perdu d’autres, aussi, ceux que cette polémique a effrayés. Les auteurs faisant appel à leurs services et qui l’ont reconnu ont été conspués… mais ont gagné en visibilité (car « Il n’y a pas de mauvaise publicité »). Tout comme ceux qui, blogueurs ou auteurs, ont rédigé de longs articles pour dire « hou, c’est mal… », il est vrai :-) . Amazon vend encore et toujours plus, et peut-être que M. Tartempion s’en fiche comme d’une guigne, du top100, tout occupé qu’il est (et sans doute comme nous devrions l’être…) à rédiger son prochain opus dans la fièvre de la création.

Au final, je ne trouve pas que cette polémique soit regrettable, puisque nous ne sommes pas tous d’accord et que nous sommes en démocratie :-) Ces discussions auront en outre permis de souligner la difficulté pour un auteur autoédité de se faire lire, de bénéficier de cette fameuse visibilité capable de créer un effet boule-de-neige entretenu, ensuite, par la seule qualité de ses écrits. Comme le dit très bien J. Heska dans l’article que vous citez, quand il s’agit de définir ce qu’on est prêt à tenter pour obtenir du « temps de lecteur », chacun place sa ligne jaune où il le souhaite. C’est pour cette raison que, en dépit de tous les points que je viens de citer et qui visaient essentiellement à souligner ce que j’identifie comme des inexactitudes, je ne condamne fondamentalement ni MyKindex ni les auteurs qui y font appel (s’il y a quelque chose de condamnable, ce sera à une entité spécialisée d’en juger, et même si j’ai pu avoir des doutes à ce sujet, je pense finalement que ce n’est pas le cas).

Mais une espèce de sens du moral ou de l’éthique m’empêche de trouver le procédé compatible avec mes propres exigences, avec le poids que j’accorde à une légitimation fondée sur le seul mérite et des efforts non monnayables, et qui ne s’accommodent d’aucune suspicion de tricherie. Je préfère fermer cette porte qui s’ouvrait peut-être sur le succès, parce que le succès tel que je le définis, et sur lequel je n’ai cessé de m’interroger à longueur de tomes depuis sept ans, je me rends compte que, sans le reconnaître, je l’ai déjà rencontré.

Je vous laisse, avec ce top100, ce à quoi je ne pourrai de toute façon jamais prétendre. Si, tous, nous voulons bien être lus, nous n’avons, chacun, pas la volonté d’y mettre le même prix.

[Réponse de Thibault à ma réponse à sa réponse - promis, j'arrête là - visible à la fin de cet article]

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Combien de livres as-tu vendus jusqu'ici ? (Juillet 2013)

Nous sommes le vendredi 2 août 2013, il est 12 : 00, cela fait pas loin de 6 ans que je vends ma prose sur le web en autoédition, et en termes de chiffres, ça donne ça :

Ventes2_juillet2013

On peut le voir sous forme de graphique, aussi :

Ventes1_juillet2013Avec la répartition suivante entre les différents formats :

Ventes4_juillet2013Et en termes d'évolution, ça donne ça :

Ventes5_juillet2013Ventes6_juillet2013Et parce qu'il y a toujours une chanson qui colle à la situation :

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C’est quoi le problème avec le Top100 d’Amazon ?

Et plus précisément, quel est le problème avec le Top100 des ventes de livres numériques via la fameuse (et à plus d’un titre, controversée) plateforme d’achats en ligne ?

Le problème, donc, c’est que la présence d’un livre dans ce classement s’achète. L’enjeu ? La visibilité. Ce qui fait que parmi la pléthore des livres numériques, édités ou autoédités, le lecteur potentiel va avoir l’occasion de se dire sur quelques-uns d’entre eux : « oh, tiens, voilà un bouquin que je mettrais bien dans mon Kindle », parce que, tout simplement, ces livres se seront retrouvés devant ses yeux avec une sorte de caution de qualité. Pour qu’un livre soit dans le Top100, se dit-on légitimement, c’est qu’il doit avoir suffisamment de mérites pour s’être constitué un lectorat conséquent. Et c’est là qu’on a tort.

La faute directe n’en incombe même pas à Amazon, mais à l’exploitation de ses algorithmes de classement par ceux qui ont compris le truc. Il suffit – pour le moment, à l’heure où je tape fiévreusement ces lignes, tout va si vite de nos jours – d’une centaine d’achats concentrés sur une journée pour placer un livre dans le Top100 magique. Pour un ebook vendu à 99 cts, ce n’est pas la mer à boire. Plutôt une coupette de champagne, la même qui vous servira à trinquer à votre réussite une fois l’objectif atteint.

Comment obtient-on cette centaine d’achats quasi-simultanés ? Soit en tapant la famille et les amis, comme l’a fait, par exemple, Agnès Martin-Lugand (pour prendre la plus médiatisée des auteurs-connus-grâce-à-Amazon) soit en rémunérant un intermédiaire, une société qui s’est fait une spécialité de je-te-booste-ton-bouquin-dans-le-top-my-friend grâce à un réseau d’acheteurs… payés pour acheter .

Tout ceci, à vrai dire, n’est pas vraiment nouveau. Alors pourquoi en parler aujourd’hui ? Parce que beaucoup pensaient, jusqu’à cette semaine, que ce genre de pratique ne dureraient pas, qu’Amazon viendrait y mettre le holà dans le souci de fournir à ses clients un service de qualité incompatible avec des recommandations faussées. Or, cette semaine, dans sa newsletter destinée aux utilisateurs du service de publication Kindle Direct Publishing, Amazon a mis en avant un auteur qui déclare ouvertement faire appel à un « booster » artificiel. D’où caution. D’où désillusion. D’où, en réponse, des articles comme http://lesoufflenumerique.com/2013/07/26/dans-les-coulisses-du-top-100-amazon/ ou http://www.actualitte.com/economie/ebook-mykindex-offre-le-top-20-des-ventes-d-amazon-pour-149-43996.htm qui exposent très bien, et avec plus de détails, ce que je viens de vous résumer. (Je vous laisse un peu de temps pour lire ces posts, vous repasserez ici quand vous aurez terminé.)

Vous avez pu le constater : l’histoire est finalement assez simple et déjà bien racontée. Pourquoi, alors, me suis-je sentie obligée d’ajouter mon grain de sel ?

Parce que j’ai le sentiment qu’en tant qu’auteur autoéditée, je dois choisir mon camp publiquement. Indiquer que je n'ai pas du tout envie de me retrouver avec un pistolet sur la tempe et un type mâchonnant un cigarillo qui m'assène: "Ecoute, fillette, si jamais tu ne me files pas du blé, le Top100 d'Amazon restera une pépite d'or inaccessible et tu ne pourras même pas t'en approcher". Surtout qu'il va falloir payer de plus en plus cher pour lui acheter sa pioche à ramasser des pépites, au type au cigarillo (je vous ai dit qu'il avait des petits yeux futés ?).

Pauline Doudelet, auteur adepte encore plus que moi du « je fais tout toute seule comme une grande », lance d’ailleurs une mise-en-garde énergique à ses pairs.

Je suis évidemment d’accord avec elle. Mais, je comprends aussi que nombre d'auteurs aient succombé à la tentation de faire appel à un booster. Parce que c’est tellement, tellement galère de se faire connaître. Et on a tellement, tellement envie d’être lu. Surtout si on en a déjà bavé à se prendre des torgnoles (ou pire, des vents) de la part des tenants du circuit classique de l’édition. Je n'ai donc pas envie de leur jeter la pierre (juste un petit caillou).

Mais en attendant que le géant du commerce en ligne réagisse en revoyant sa façon d’élaborer ses classements (en faisant preuve de moins de réactivité, peut-être, et en prenant en compte les remboursements), ou que la DGCCRF vienne mettre son nez là-dedans comme elle a pu le faire sur les faux avis postés sur des sites marchands, je vais relayer le message suivant : à ce jour, le Top100 d’Amazon pour les livres numériques ne vaut, par construction, pas un pet de lapin.

Trust noone, comme disait Mulder à Scully dans X-Files.

Et parce que toute action publique est communication et que quand on a quelque chose à vendre, c'est de la publicité, j'ajouterais, histoire de réveiller complètement votre esprit critique : not even me.

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Quel est le titre de ce livre ?

Il s’agit de la question que vous allez forcément me poser avant la fin de cette chronique, et j’anticipe que la réponse va vous énerver un peu. Mais nous n’en sommes pas encore là, alors commençons par le commencement, (soit une tautologie), et chroniquons.

Et pour être plus précis : meta-chroniquons.

Il existe plusieurs familles de critiques littéraires.

Les très factuelles, tout d’abord, qui vous racontent le début (voire plus) de l’histoire, vous assènent les noms des personnages sans introduction préalable, et vous catégorisent la chose dans un genre plus ou moins figé. Au pire, ça fait quatrième de couv’ ratée, et au pire du pire, ça vous révèle toute l’histoire en accéléré façon résumé, et toutes les surprises sont gâchées.

Il y a ensuite les très subjectivement engagées. « J’en ai pleuré ma mère tellement c’était nul » ou « Je dors avec tellement c’est génial » sont le genre de phrase qu’on peut y trouver, avec de multiples répétitions de la même idée jusqu’à assèchement du dictionnaire de synonymes. Ça ne répond pas à la question fondamentale « Est-ce qu’il y a des dragons ? » et en tant que lecteur cherchant un bouquin pour la plage / le métro / l’avant-dodo, vous n’êtes pas plus avancé.

Il y a encore les très documentées. On vous y plonge le museau dans un bain de références (« Une histoire à la Zola racontée dans le style de Marc Levy avec des angoisses kierkegaardiennes et l’humour d’un Patrick Boutot »), et là, si vous ne savez pas que Patrick Boutot = Patrick Sébastien, vous êtes mort.

Et puis il y a les bonnes. Celles qui sont un peu toutes les précédentes à la fois, factuelles, subjectivement engagées, documentées, mais écrites d’une façon telle qu’elles vous projettent non en tant que lecteur, mais en tant qu’explorateur d’un univers à défricher – charge à vous de décider si ça vaut le coup de faire votre sac à dos.

Vous l’avez compris, pour le livre en question, j’ai furieusement envie d’en faire une bonne.

Ça commence comme de la blanche, par une rencontre : Laurel est journaliste, Charles écrivain, elle le retrouve à la Rochelle pour l’interviewer. Il ne semble pas s’en souvenir, mais il l’a vue, déjà, quelques années auparavant, et lui a même dédicacé un de ses bouquins. Au détour de quelques considérations sur l’art d’écrire, l’art de décrire, il lui fait comprendre qu’elle lui plaît. Elle a des choses à se prouver, et tout cela se termine là où vous savez.

Une histoire sans lendemain ? Oui, jusqu’à ce que Laurel décide quelques semaines plus tard de reprendre le livre que Charles lui avait dédicacé. En relisant la mention manuscrite, elle découvre qu’il lui a fixé un rendez-vous… le lendemain. Improbable ? Impossible. Et pourtant, tout se tient.

A partir de là, attendez-vous à pénétrer dans une autre dimension. La suite n’a plus rien de blanc. Elle vous envoie valdinguer à travers le temps et l’espace dans une aventure forcément différente de tout ce que vous avez pu jamais imaginer. La première projection du Rocky Horror Picture Show, Woodstock, le naufrage du Titanic, voilà quelques-uns des évènements que vous serez amenés à vivre dans les pas de Laurel, Charles et Olivia, la journaliste, l’écrivain, la scientifique, trio magique réuni par quelque chose qui ressemble au hasard et qui est à peu près l’inverse : la volonté implacable de celui qui écrit l’histoire (pas sûre que ce soit l’auteur…) de mener ses marionnettes jusqu’à la place exacte qu’il leur a assignée.

Littérature de personnage : ça y est, on y est. Et ils sont vivants. Et on vit avec eux, on vibre avec eux, on ne peut plus les lâcher tellement la justesse du lien qui les unit nous unit à eux. Les failles, les élans, les espoirs, les tristesses, ne se racontent pas, tout ça existe, et il n’y a rien d’autre à savoir.

Côté intrigue, ce livre est un véritable puzzle, dont chaque morceau, façonné avec méticulosité, finit par s’enclencher au moment où l’on s’y attend le moins. C’est fantasque, fantaisiste, fantastique, ça va chercher des émotions au fond de vous que vous aviez promis de garder pour la vie réelle, ça secoue, ça embarque, ça envole, et c’est ce genre de livre qui, après atterrissage, demande un redécollage immédiat.

Besoin de préciser que l’écriture coule comme une rivière, balancée, rythmée, tour à tour nonchalante et rugissante, mais toujours parfaitement maîtrisée ?

A l’exercice amazonien du « Si vous avez aimé… alors vous aimerez », on peut sans doute citer Jasper Fforde, le Tim Powers des Voies d’Anubis, le Vian de l’Ecume des jours, et l’Alice de Lewis Caroll (qu’il m’excuse l’inversion). Mais ce livre-là moins que tout autre ne saurait se réduire à des comparaisons avec des pairs, aussi illustres soient-ils. Sa composition, ses personnages, son style le rendent unique.

Ai-je réussi à vous donner envie de connaître le titre de ce livre qui représente la plus grosse claque littéraire que j’ai reçue ces dernières années ? Vous êtes prêt à vous précipiter chez un libraire, à braquer votre bibliothécaire ?

N’en faites rien. Car ce livre n’existe pas. Oh, il existe bien en tant que texte, pas de doute là-dessus. Mais vous ne pouvez pas vous le procurer.

Il n’a pas trouvé d’éditeur.

« Pour le moment », me souffle la part de moi qui se targue d’optimisme. « Un an de refus », souligne l’autre, celle qui sait que les éditeurs cherchent des livres « faciles à avaler »*.

Honnêtement, je ne sais pas combien de lecteurs potentiels compte cette œuvre. Je ne mesure pas la somme d’enthousiasme qu’elle est capable de générer, à l’instar de celui qui m’a habitée pendant le trop court week-end qu’a duré ma plongée en apnée. Mais je sais la frustration de ne pas pouvoir partager le plaisir que m’a procuré cette lecture exigeante…

Si ce post vous a donné envie d’enfiler votre sac à dos, cependant, peut-être que le message remontera jusqu’à l’auteur. Loin de moi l’idée de la pousser vers les chemins pavés de Babybels de l’autoédition, mais égoïstement, et tout autre recours épuisé… Bref, pour elle comme pour vous, et aussi pour la littérature, j’espère qu’on trouvera une solution.

Et au fait, non : il n’y a pas de dragon.

 *Cette phase n’est pas de moi, hélas, mais bel et bien d’un éditeur, en réponse à l’un de mes propres envois

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Publié dans Coups de coeur | 2 commentaires