Soyons exacts ; il ne s’agit pas d’une question fréquemment posée, mais elle a le mérite de l’être par ces personnes qui seraient en mesure de changer la destinée de la Tentation : les Editeurs. Ces derniers étant des gens très occupés (notamment à se frayer un chemin parmi les 46 598 manuscrits qui encombrent leur couloir, les obligeant à user de la machette pour aller chercher chaque matin leur baguette de pain à la boulangerie du coin) je me suis dit que j’allais leur filer un coup de pouce. Déjà, je m’étais fendue d’une petite étude de marché pour évaluer mon volume de vente potentiel, au tout début de mon aventure littéraire. Alors je n’ai pas (encore ?) atteint le million de lecteurs espérés, mais j’ai tout de même pu tirer quelques tendances concernant mon lectorat, dont mon mode de promotion me rend forcément proche. Tendances que je vais vous faire partager ici.
- Le sexe : il est résolument masculin. Preuve que des vrais gars peuvent s’identifier à un faux gars né de l’imagination d’une fille. Ou que mes encarts publicitaires sont situés dans des lieux de passage riches en testostérone. Je détecte en tout cas, de ce côté-là, un certain potentiel de croissance. Vais peut-être aller poser mon tabouret et mon porte-voix du côté des forums pour nanas, moi…
- Age : un pic chez les 25-30 ans, avec tout de même des extrêmes à 15 et 80 ans. Et deux frémissements supplémentaires, chez les 18-20 ans – vive le bac ! et chez les soixantenaires – vive la retraite !
- Catégorie socioprofessionnelle : pas de surprise de ce côté-là, la Tentation est une œuvre qui plaît aux profs et aux élèves. Mais pas seulement ceux qui font une prépa ! Et pour moi, ça, c’est un pari gagné.
- Géographie : est-ce dû à mon illustrateur et à ses racines enfoncées dans le plat pays qui est le sien ? Le fait est que la Belgique est surreprésentée dans mon lectorat, qui s’étend aussi jusqu’en Suisse, au Canada et au Maghreb. Je suis déjà internationale ! Peut-être mériterais-je une subvention au titre de la promotion de la francophonie ? Si un ministre m’écoute et veut me récompenser pour services rendus, je suis prête à lui envoyer un RIB ou mes coordonnées Paypal. Je suis récupérable.
Voilà, Editeur de passage, ce que je peux te dire concernant ma cible. Mais si tu connais le monde du livre comme peut le connaître un professionnel qui côtoie des auteurs, que tu en es peut-être d’ailleurs un toi-même, tu dois savoir que l’on n’écrit pas pour une cible. Elle se dessine d'elle-même, pour peu que l’on laisse à une œuvre la chance de l’atteindre. Et c’est là que je te propose mon aide pour devenir riche à millions.