C’est quoi, la "Plastique des sentiments" ?

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Déjà, c’est une jolie expression. Personnellement, elle m’évoque des boîtes tupperware multicolores dans lesquelles se seraient glissés l’amour, la jalousie, la tristesse, la nostalgie, et qu’on arriverait à déformer en appuyant dessus, là où ça fait du bien, là où ça fait mal.

En l’occurrence, c’est aussi le titre d’un recueil de nouvelles assez conséquent qui a jailli sous la plume inspirée de Claire Dumas.

Plume inspirée. Expression bateau qu’il va me falloir justifier, vous n’allez pas me croire sur parole, non plus !

Alors cette plume inspirée se balade au grès de 23 nouvelles auxquelles elle instille son empreinte si particulière, qui métamorphose des noms banals en adjectifs parure, qui ôte ça et là un article qu’on aurait pensé nécessaire et dont l’absence, pourtant, donne aux choses une nouvelle couleur. Ne cherchez pas de trame, de chute ou de morale dans ces 23 éclats de vie qui dégagent tous un parfum entêtant de mélancolie. Ce recueil ne se dévore pas, il se goûte, brin d’histoire après brin d’histoire, comme ces vieux vins un rien râpeux dont l’amertume a toujours quelque chose de réconfortant. En boire trop d’un coup donnerait la gueule de bois.

Parmi les 23 nouvelles, deux m’ont particulièrement marquée : Virages et Un pan de jupe dans le brouillard. Peut-être parce qu’elles contiennent un peu plus que les autres une histoire à laquelle la mémoire peut se raccrocher ; plus de substance qu’une musique délicate mais fuyante, qui laisse moins qu’une empreinte une fois le dernier accord plaqué.

J’ai trouvé dans la Plastique des sentiments une respiration bienvenue, moi qui préfère pourtant à la « blanche » les intrigues policières ou les univers imaginaires, leur bruit et leur fureur. C’était sans doute le bon moment pour que j'ouvre ce flacon oublié sur une étagère.

Je vous laisse, avec la première nouvelle du recueil que Claire a bien voulu me confier, juger si le moment de goûter sa prose est opportun pour vous.

 

Recueil disponible sur Amazon pour 0,99€.

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Ami(e) illustrateur(trice), tu aimerais bénéficier de l’opportunité exceptionnelle de faire connaître ton boulot sans toucher un rond ?

J’ai quelque chose pour toi : l’illustration d’un recueil de dix nouvelles (écrites par moi-même), couverture comprise, mise en page qui claque à réaliser, et qui paraîtrait début décembre 2016 sur la plateforme CreateSpace d’impression à la demande d’Amazon.

Bon, l’annonce comme quoi le job ne serait pas rémunéré, c’était juste pour attirer ton attention (les temps changent, hein…).

En réalité, je te propose de récupérer 80% des bénéfices réalisés sur chaque vente.

Un exemple : si le recueil est mis en vente à 20€ et que cela permet de dégager 5€ de bénéfice une fois l’impression et l’expédition payées au prestataire, tu gagnes 4€ et moi 1€.

Je prends à ma charge les frais annexes, comme l’impression des exemplaires de test ou le dépôt légal, et je m’occupe de l’administratif ainsi que de toute la procédure de publication.

Que les choses soient claires : je ne suis pas éditeur (que le Grand Patachoum Vert m’en préserve !). Ce n’est pas un contrat client-fournisseur que je propose mais une collaboration, dans le but de créer une œuvre commune – un objet-livre joliment illustré – que les outils de l’Internet permettront de diffuser.

Que les choses soient claires (bis) : cela fait 9 ans que je pratique l’édition indépendante et je connais suffisamment ses chiffres pour ne pas m’encombrer de fausses promesses : je suis à peu près certaine qu’on en vendra 50, 100 me semble atteignable, 200 serait top, au-delà, nous aurons été touchés par la grâce et on pourra parler de l’avènement du Grand Mouchoir Blanc.

Pour préciser le projet, j’ai préparé une FAQ où j’adresse les questions auxquelles j’ai pensé – il va de soi que si tu en as d’autres, tu peux me les envoyer via mon formulaire de contact, j’y répondrai avec plaisir !

Elles parlent de quoi, les nouvelles à illustrer ?

Sur les 10 nouvelles, 6 seront inédites, les 4 autres ayant déjà été publiées au format numérique dans mon vide-grenier ou sur des forums. Bien qu’il existe un fil directeur qui sera dévoilé dans le titre du recueil, les genres et les styles seront variés, puisqu’on y traitera aussi bien de science-fiction post-apocalyptique que de… fanfiction des One Direction. Et les lecteurs de la Tentation de la pseudo-réciproque y trouveront également, sous forme de nouvelle indépendante, un tout dernier chapitre inédit de la saga 😉

Quel style d’illustration veux-tu pour ce recueil ?

Peut-être le tien ! 🙂 Je n’ai aucune idée préconçue sur le sujet. Si tu as un blog, des exemples de ce que tu fais, j’adorerais y jeter un œil.

À qui appartiendront les illustrations ?

Elles resteront la propriété de l’illustrateur, qui aura le droit d’en faire ce qu’il voudra. Je m’engage à ne pas les utiliser ailleurs que dans le recueil et éventuellement, sous forme d’extraits, pour faire la promo de ce dernier.

À quelle date est prévue la parution, déjà ?

Je vise le 1er décembre 2016. Cela nous laisse quelques mois pour peaufiner tout ça, sachant que de mon côté, les nouvelles sont déjà écrites.

Comment souhaites-tu travailler ? Qui décidera du contenu des illustrations ?

À partir du moment où l’illustrateur sera choisi parce que son style m’aura plu, il aura carte blanche pour travailler à sa façon. On pourra passer des heures à discuter de la position du troisième doigt de Louis Tomlinson sur sa gratte ou alors, il me présentera ses dessins une fois terminés.

Quand est-ce que je serai payé(e) ?

Tous les 3 mois, je ferai un bilan des ventes à partir de l’outil de suivi de CreateSpace et j’enverrai un chèque avec le montant qui va bien. Le prix exact du livre n’est pas encore défini, il devrait se situer entre 15 et 20 €. Il dépendra des simulations que je pourrai effectuer avec un premier jet, et de si les illustrations seront en couleur ou en noir et blanc. Dans l’idée, j’aimerais que l’illustrateur touche autour de 4€ par exemplaire vendu. On pourra aussi se mettre d’accord sur une durée d’exploitation dans le temps : 3 ans, 5 ans, 10 ans, ad vitam aeternam… Mais clairement, je n’envisage pas ce projet comme une façon de financer une retraite dorée aux Seychelles pour qui que ce soit ^^’’

Je suis potentiellement intéressé(e), c’est quoi la suite ?

Voici le lien vers mon formulaire de contact via lequel tu peux me faire part de ton intérêt. Je commencerai par donner la liste des quatre nouvelles présentes dans mon vide-grenier et que je compte inclure dans le recueil, afin que tu puisses les parcourir tranquillement et voir si le style, le ton, les histoires, te plaisent. Si tu souhaites aller plus loin, je t’enverrai l’ensemble des nouvelles. Et si nous sommes mutuellement inspirés, on mettra le projet en route.

Pourquoi fais-tu ça ?

Parce que j’en ai envie et que je veux prouver que l’on peut.

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Sais-tu à quoi ressemblent les personnages de LTPR ?

Grâce à Monsieur Boulet et à son fabuleux Bouletmaton : OUI !

En voici d'ailleurs quelques-uns, avatarisés dans leur ordre d'apparition dans la saga :

Peter_Agor

Niclaus_ZarkowskyJaffadin_Ibn_Effiz

Vladko_Habouarevitch

Melanie_Auffray

Maxim_Hilaire

Montparnasse_Bienvenue

Eleanore_Marolex2

Zita_Souhaf_Bouha_Hinkou

(Oui, je sais, j'ai assez insisté là-dessus, Zita est censée avoir des cheveux blancs mais ils ne sont accessible qu'en mode Konami sur le Boulematon et ça ne march

e pas chez moi :-/)

Lieutenant_Pommier

Alex_Hilaire

Alphonse_Danletta

JC_de_la_Bâle

Alix_Lebicorne

Nicolas_Maillard

Cat_Carr

Patricia_Tibiza

Godefroy_De_Kanard

Scott_Brittling

Eliane_Agor

Youri_DemevoarMike_Robb

Antoine_Defont

 

Bon, maintenant que j'ai fait le plus gros du boulot, reste plus à Monsieur Boulet qu'à bosser sur l'adaptation des 7+1+1 tomes de la Tentation de la pseudo-réciproque en BD :pAvatar_KR2

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Déchéance

Vendredi 15 janvier 2016.

Ceci est une fiction.

Et ce serait bien que ça reste comme ça.

 

 

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Et sinon, tu aimes la choucroute ?

Ça dépend, je suis très sélective sur la choucroute* ; du coup, ça me ferait super suer de recevoir dix fois par jour des invitations à goûter les choucroutes élaborées par des cuisiniers auto-proclamés best choucroutier of the world.

Un peu comme ça fait suer Sophie Adriansen de recevoir des mails non sollicités de la part d’auteurs auto-édités qui lui demandent avec plus ou moins d’élégance de plonger une cuillère dans leur bol de prose, avec dans l’idée qu’elle en parle sur son blog – de préférence, uniquement si elle a trouvé ça bon. L’exemple qu’elle donne dans son article illustre douloureusement les fautes d’inspiration que peuvent commettre les impétrants – non, évoquer des attentats, des tragédies ou la mémoire des morts pour fourrer ses élucubrations sous le nez de quelqu’un qui n’a rien demandé, ce n’est pas un bon plan. En tant qu’auto-éditée, je condamne fermement cette pratique. Pas d’amalgame, s’il vous plaît.

Un ami, qui m’a avoué être amateur de combats de femmes dans la boue, m’a donc posé là cet article afin de savoir comment je réagirais.

Examinons ensemble le panel des réactions qui s’offrent à l’auteur auto-éditée que je suis.

  • L’indifférence

Raté. Vous ne seriez pas en train de lire ces lignes, sinon.

  • Rhaaaa, ma vengeance sera terrible, si Sophie Adriansen refuse par principe de lire les gens comme moi, je ne lirai pas non plus par principe Sophie Adriansen !

Hmm, non, je suis plutôt du genre curieuse, et je ne me priverai pas d’une lecture potentielle pour si peu.

  • Rhaaaa, je suis trop maudite, regardez toute la boue que l’on déverse sur moi ! (Encore ! Encore !)

Le statut d’auteur maudit est assez confortable pour l’ego, il permet de faire ce que l’on veut sans se poser de questions. Or, je me pose trop de questions pour me satisfaire de cet état.

  • Good Game, Sophie, t’as dû exploser la fréquentation de ton site grâce à cet article au titre trollesque, super boulot de com’, bravo.

C’est peut-être vrai, mais je ne vois pas où est le problème. Et puis pour un auteur, il y a un monde entre voir un de ses articles atteindre des sommets de popularité et faire que les nouveaux visiteurs se penchent sur sa production littéraire – j’en sais quelque chose.

  • Chère Sophie, merci pour votre article qui me donne l’occasion de vous offrir le privilège de découvrir le premier tome d’une saga ébouriffante en 7+1+1 tomes, injustement dédaignée par 42 éditeurs qui n’ont pas su voir derrière une profusion d’adverbes en –ment la portée d’un message puissant à même de sauver l’humanité.

Je suis tentée, mais… non.

  • Eh bien voilà, comme ça, au moins, les choses sont claires, pas la peine de perdre du temps, si on est auto-édité, à peaufiner une lettre de motivation à l’intention de cette bloggeuse qui indique clairement qu’elle n’est pas intéressée.

Exactement. Nous y sommes. C’est tout à fait son droit. Surtout si elle a eu affaire à des malotrus insistants aux chevilles grosses comme des melons. On voit tout de suite le rapport avec la choucroute, pas besoin de se mettre des tatanes en se balançant des poignées de boue : nous sommes d'accord (désolée, Nico :p).

Et s’il y a parmi vous des autoédités que l’article de Sophie a chafouinés, ou des pas-encore-autoédités qui hésiteraient, pour le coup, à rejoindre la joyeuse et foutraque cohorte de fêlés du bocal sans contrat d’édition, je vous invite à aller jeter un coup d’œil par ici pour trouver une bonne dose de bienveillance envers notre mode de diffusion.

Je compte sur vous pour ne solliciter ces bloggeurs qu’avec respect et humilité, sans insister s’ils répondent « non » ou s’ils ne répondent pas, et en aucun cas avant que votre texte n’ait été relu 12 fois par au moins un prof de français, un prof de maths (la logique, tout ça), un académicien et Bernard Pivot. Il n’existe pas d’autre moyen pour, non pas redorer le blason de l’autoédition, dépourvu de sens tellement chaque pratique est personnelle et indépendante, mais pour offrir à votre œuvre le destin unique auquel elle a droit.


*Végétarienne, la choucroute, hein...

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C'est pour quand, la Tentation de la pseudo-réciproque au format intégrale sur Kobo ?

C'est pour maintenant.

Les 8 tomes de la Tentation sont désormais disponibles sur Kobo au format ePub dans deux intégrales de 4 tomes.

Chaque intégrale est au prix de 7,99€.

Je vais vous épargner de savants calculs: il vous en coûtera désormais 15,98 € pour posséder les 8 tomes officiels de la saga, au lieu de 20,93€.

Le tome I est toujours gratuit sur Kobo (ePub), Amazon (mobi) et Lulu (pdf) pour ceux qui veulent commencer petit.

Le tome 7,5 reste un tome à part à acquérir séparément dans ce nouveau découpage.

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Bonne lecture !

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Combien de livres as-tu vendus jusqu'ici ? (décembre 2015)

Nous sommes le samedi 2 janvier 2016, il est autour de midi, cela fait pas loin de 9 ans que je vends ma prose sur le web en autoédition, et en termes de chiffres, ça donne ça :

Ventes_2015_1

(Vous noterez que j'ai enlevé le tome I des statistiques puisqu'il est désormais disponible sur toutes les plateformes gratuitement - environ 500 exemplaires ont été téléchargés globalement cette année.)

On peut le voir sous forme de graphique, aussi :

Ventes_2015_2
Avec la répartition suivante entre les différents formats :

Ventes_2015_3
Et en termes d'évolution, ça donne ça :

Ventes_2015_4

Ventes_2015_5

Ventes_2015_6

 

Pour la première fois depuis 8 ans, en 2015, je n'ai pas publié de nouveau livre, mon activité littéraire "visible" se limitant à la parution de quelques nouvelles disponibles dans mon vide-grenier. Malgré cela, les ventes de LTPR se sont poursuivies, marquées par quelques tendances:

- l'effondrement du format papier, que ce soit chez Lulu ou Amazon CreateSpace

- la quasi-disparition du format pdf

- une domination toujours marquée du format mobi d'Amazon

- néanmoins, une montée en puissance de l'ePub grâce à la publication chez Kobo.

J'en profite pour saluer l'implication de l'équipe Kobo (Camille Mofidi et Laurie Baum) capable d'offrir un suivi personnalisé aux auteurs indés, avec quelques bons conseils qui font immédiatement la différence. On devrait en reparler rapidement cette année ;).

Ceci clôt cette communication somme toute très analytique.

À très bientôt pour des infos plus littéraires!

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Manuel d’écriture et de survie : que nous y apprend Martin Page ?

MESUne chose est sûre : vous n’y trouverez pas un condensé de trucs et astuces pour aller chatouiller le Goncourt ; pas non plus de recettes secrètes pour gravir sans souffrance ni piolet le Mont Édition ; et encore moins les clés pour sortir vivant d’une immersion en milieu hostile façon jungle amazonienne ou désert du Kalahari.

Mais ce livre parle bien d’écriture et de survie. De ce que peut signifier aujourd’hui de vivre de l’écriture. De tâcher d’en survivre.

Roman semi-épistolaire – à la manière de Rilke et de ses Lettres à un jeune poète, Martin Page ne nous donne à lire que ses réponses à Daria, figure invisible mais néanmoins très présente de « l’auteur-wannabe » – ce Manuel ne deviendra un manuel que pour ceux qui choisissent a posteriori de l’utiliser comme tel. D’appliquer les conseils qui y sont distillés au gré des interrogations que l’on devine chez Daria et que Martin alimente de son expérience.

Pour ma part, j’y ai vu davantage le témoignage extrêmement touchant d’un homme de principes et de cœur qui, ayant découvert un trésor, et parce qu’il est généreux, a choisi de le partager avec tout le monde.

Ce trésor, c’est le bonheur invraisemblable qui peut naître de la pratique d’un art, en particulier de l’écriture. L’écriture qui libère, soulage, apaise et au final, rend meilleur.

Ce bonheur-là se construit aussi malgré les difficultés inhérentes au flou très peu artistique qui règne autour du métier d’écrivain. (Pour cette fois, je ne mettrai pas de guillemets, Martin ne me le pardonnerait pas 😉 ). Au-delà du statut, il s’agit bien de gagner sa croute sans perdre la flamme. De trouver le fragile point d’équilibre où la part d’incertain autorise tout de même le lâcher-prise nécessaire à la création.

Il est réconfortant de savoir que ce point existe et que Martin Page l’a atteint.

Je me suis très vite mise à la place du « vous » puis du « tu » qu’est Daria pour Martin, en raison sûrement de l’universalité des questions et des doutes auxquels il répond, mais aussi parce que certains passages résonnent particulièrement avec ma propre expérience. Je vais assumer l’adage qui prétend qu’une critique parle au moins autant de son objet que de son auteur et me permettre d’en citer quelques-uns :

« Méfie-toi cependant : je connais quelques personnes piégées par de brillantes études et aujourd’hui enfermées dans un métier rémunérateur et qui ne leur laisse aucune liberté. Elles sont habituées à un certain confort, elles ont des crédits, une prison dorée s’est refermée sur leur désir. La vraie richesse, c’est le temps. »

Je visualise très bien les barreaux de cette prison particulière, que je m’efforce, depuis que j’écris, de maintenir suffisamment écartés pour pouvoir esquisser de temps en temps quelques pas à l’extérieur. Un effort constant puisqu’ils finissent toujours par revenir à leur place…

« Davantage qu’une politesse du désespoir, l’humour est une contre-attaque, un moyen subversif de lutter contre le statu quo et contre la mort. C’est une manière d’avoir et de donner du plaisir. »

Mais tellement.

« Le taylorisme touche aussi les artistes et les professions intellectuelles. […] Les polymathes devraient être l’archétype des êtres civilisés. C’est une belle attitude face à la vie, à l’art, à la science. On n’atteindra pas l’excellence dans tous les domaines mais peu importe. Un artiste est omnivore. »

Le plaisir de s’abreuver à plusieurs sources et d’effectuer ses propres synthèses, ses propres mélanges, en dynamitant les recettes toutes faites… Souvent, la sérendipité se provoque, et l’histoire nous dit que c’est de là que naissent les plus grandes idées.

« Connexion et déconnexion sont des arts de vivre. Je viens de lire un article qui parle de ces dirigeants de sociétés technologiques qui envoient leurs enfants dans des écoles sans écran : ils écrivent à la main, dessinent, bricolent, font du tricot, jouent de la musique. La déconnexion sera bientôt un privilège des classes privilégiées, et la connexion permanente une addiction du peuple. »

Petit clin d’œil à ceux qui ont eu l’occasion de visiter le No Black Mirror Inn dans le Battement d’ailes de la chauve-souris 😉

Pour terminer, une remarque amusante : parmi tous les livres que cite Martin Page dans son Manuel, comme référence ou pour en recommander la lecture à Daria, je crois bien n’en avoir lu aucun. Nous ne sommes donc pas les héritiers d’une même culture. Ce qui ne nous empêche en rien de partager les mêmes valeurs.

Manuel d'écriture et de survie, Martin Page.

Editions Points pour la version poche.

196 pages - 6,50€

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Vendredi 13 novembre 2015

Cette année, au mois de septembre, j’ai accompagné mon fils pour sa rentrée des classes en Grande Section de maternelle. Alors que je lui enlevais son blouson, je me suis retrouvée en face de la maman de son petit voisin de porte-manteau. Elle m’a souri, du sourire un peu timide du nouvel arrivant qui ne connait personne et n’ose pas encore aller jusqu’à dire bonjour.

J’ai baissé la tête et je l’ai ignorée.

Cette maman portait un foulard. Pas une burqa ou un tchador, sinon, évidemment, je n’aurais pas vu son sourire. Un simple foulard qui encadrait son visage basané.

Donc, mon premier réflexe a été de m’éloigner d’elle ; surtout, qu’on ne nous associe pas, que je ne me retrouve pas, aux yeux de tous les autres parents, reliée par un quelconque signe de connivence à une femme voilée.

En retournant vers ma voiture, je me suis bien entendu engueulée vertement pour ça. Et j’ai pris conscience de la facilité avec laquelle des idées pourtant contraire à mes convictions profondes étaient parvenues à influer insidieusement sur mon comportement et mes instincts. Des idées nauséabondes, qui à force de suinter de l’air du temps, finissent par pénétrer les pores de votre cerveau et altérer votre jugement.

Ceci est une photo de ma main.

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Sa couleur est due à la présence d’une certaine quantité de mélanine dans ma peau.

S’il devait arriver que cette main vous cause un quelconque préjudice, malgré mes efforts constants pour éviter de commettre tout acte susceptible de nuire à mon prochain, tenez-moi pour seule responsable de votre désagrément et n’étendez pas votre ressentiment à tous ceux qui n’auraient pas d’autre tort que de partager avec moi une même quantité de mélanine dans leur peau.

Ceci est une photo de la main de mon fils.

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Je lui expliquerai un jour que Dieu, s’il existe, est par définition tout-puissant. Et qu’il serait blasphématoire de le juger incapable de s’occuper lui-même de punir de la façon adéquate les mécréants dans l’au-delà. J’irai peut-être un jour rôtir en Enfer, ou me réincarnerai en éponge, ou traverserai le Styx vers le Royaume du Tartare sur la barque de Charon pour ne pas avoir respecté d’autres lois que celles de la République. Tant pis pour moi. Je suis prête à payer dans cet hypothétique au-delà le fait d’avoir profité de la certitude des bonheurs de la vie.

Ma foi en l’humain est inébranlable.

Je suis convaincue que l’immense majorité d’entre nous n’aspire qu’à vivre en paix avec ses voisins. Que notre capacité à éprouver de l’empathie, à se mettre à la place d’autrui, permettra in fine de résoudre tous les conflits. Que des déséquilibrés manipulés par d’obscures inconsciences ne suffiront pas, par leurs crimes odieux, à mettre la peur au cœur de nos existences et à changer durablement nos modes de vie.

Je suis convaincue, enfin, qu’il reste à notre espèce de grandes et belles choses à accomplir.

Si j’ai tort… Nous avons les moyens de notre fin.

À nous, tous ensemble, de faire le nécessaire pour ne pas mériter notre extinction.

United colors of Famille Ravera

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Qu'est-ce que ça fait de remporter un concours de nouvelles et d'être édité ?

Ca fait:

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Non, plutôt ça:

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Hmm, pas tout à fait, essayons avec ça:

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Oui, c'est presque ça. Dernière tentative:

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Bref, c'est cool.

Ah, vous voulez en savoir plus ? Ca se passe ici.

Et plus d'infos quand la nouvelle sera disponible au sein des éditions Mythologica.

*Retourne se passer la tête sous l'eau froide.

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